26 avril 2024

Comment prévenir, protéger et accompagner les victimes de la traite des personnes ? Les acteurs de première ligne soumis à un atelier de formation sur la gestion des cas

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C’est ce mercredi 16 novembre que s’est ouvert à Kinshasa, un atelier de formation des acteurs de première ligne en gestion des cas de traite des personnes en RDC. Cette session de trois jours organisée par l’Agence pour la Prévention et le Lutte contre la Traite des Personnes en collaboration avec l’Organisation Internationale pour les Migrations avec le financement du gouvernement américain à-travers l’USAID  vise à former en gestion des cas, les assistants sociaux impliqués dans la prise en charge des victimes de la traite des personnes à-travers les différentes provinces de la République Démocratique du Congo.

La gestion des cas des victimes de la traite des personnes, une tâche très lourde, c’est alors que la coordonnatrice de l’APLTP a rappelé aux acteurs sociaux les responsabilités qui sont les leurs dans la lutte contre la traite des personnes.

« Aujourd’hui l’Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des Personnes, ce service du cabinet du Chef  de l’Etat est arrivé à un niveau où nous pouvons compter sur les acteurs de première ligne. En 2019 quand l’agence a été créée, on avait pas un partenaire fiable, on ne pouvait pas compter sur un acteur de première ligne. Mais au bout de trois ans, l’agence peut compter sur vous. Surtout vous, les assistants sociaux. Vous avez une lourde tache en ce qui concerne l’assistance et l’accompagnement des victimes de  la traite des personnes. Ces personnes vulnérables ont besoin d’un accompagnement psychologique, ont besoin d’une assistance juridique, on besoin d’une assistance médicale, ont besoin d’une assistance sociale. Beaucoup de ses responsabilités sont sur vos têtes. Vous avez une lourde responsabilité non seulement d’accompagner, mais commencer d’abord par identifier ces victimes. Après les avoir identifié, vous pensez à leur sécurité et vous pensez à leur accompagner pour obtenir des soins, justice, une résidence ou une réunification », a dit Cécile Meta Kasanda pour qui, cet atelier est « l’aboutissement du processus » de la lutte contre la traite des personnes dans sa face du « mécanisme de référencement ».

Des réponses sociales efficaces sont importantes de la lutte contre la traite des personnes. Pour Lyly Bakambi, cheffe de division urbaine des affaires sociales, cette formation permettra aux  acteurs sociaux d’exécuter convenablement leurs tâches.

« La traite a également lieu à l’intérieur de la RDC où les hommes, les femmes et les enfants sont sujets des travaux forcés, des travaux d’exploitation économique  et sexuels. Il est donc impérieux que le secteur de première ligne de la gestion des cas de traite des personnes en RDC  ait des connaissances et des compétences nécessaires pour la planification, la mise en œuvre et le suivi pour les réponses sociales. Après la formation, ils seront capables de prévenir, de protéger et accompagner les victimes  de la traite des personnes », a-t-elle soulignée. A l’en croire, cette formation témoigne de « l’engagement » des autorités des affaires sociales à prendre les mesures pour «sensibiliser» la population de la ville-province de Kinshasa « aux dangers de la traite et du trafic illicite des personnes » et d’établir rapidement le comité provincial pour « lutter contre la traite et le trafic illicite ».

Partenaire de la RDC dans la lutte contre la traite des personnes, l’OIM se sent très fière d’apporter sa pierre à l’édifice à fin le lutter définitivement contre cette criminalité en RDC.

« Il s’agit de former les assistants et assistantes sociaux dans la gestion des cas de traite des personnes. L’OIM est vraiment honoré de pouvoir être partenaire de l’activité organisée avec l’agence (APLTP) et la Direction Urbaine des Affaires Sociales en vue de renforcer les capacités des acteurs sociaux qui sont en première ligne de l’identification des victimes, dans la prise en charge de ces derniers pour leur réinsertion sociale. Il faut que ces acteurs de première ligne sachent comment faire le travail avec la qualité que cela nécessite afin que les victimes ne se sentent pas laissés dans leurs droits et qu’elles ne se sentent pas victimes lors de la prise ne  charge », exhorte Fils-Lien Ely Thelot, conseiller technique à l’OIM et représentant du chef de mission dans cet atelier.

A l’issue de cette formation, ces assistants sociaux la lourde responsabilité  d’organiser  à leur tour, des formations pour d’autres acteurs de la ville de Kinshasa.

Joël Diawa

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