RDC : L’autopsie d’une situation Chaotique par le Cardinal Ambongo
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Invité sur le plateau de France 24, le Cardinal Fridolin Ambongo a passé au peigne fin la situation de la République Démocratique du Congo de la sécurité au social en passant par la justice. C’est un constat très alarmant fait l’évêque métropolitain de Kinshasa.
« C’est la réalité que nous vivons et nous le sentons de l’intérieur quand nous sommes au Congo », a-t-il affirmé. « Notre pays est un pays qui souffre, tous les signaux sont au rouge, surtout pour la vie social. Le peuple congolais est dans une situation où il ne sait plus vers quel saint se tourner. L’économie tourne difficilement, et quand je vois mon peuple à Kinshasa et à l’intérieur du pays… je me demande mais qu’est-ce que ce peuple a fait pour mériter une telle souffrance. »
Le jeudi 16 mai dernier, le Président Félix Tshisekedi avait reçu le cardinal Ambongo. Ce dernier affirme que leurs analyses sur la situation du pays sont convergentes :
« Lui aussi se plaint de certaines choses comme nous et naturellement, la question c’est quelles sont les énergies qu’on peut mettre ensemble pour endiguer tous ces aspect qui tirent notre pays vers le bas. De cette rencontre et d’autres qui ont suivi, il y a nécessité que le peuple congolais puisse se retrouver et de conjuguer leurs efforts pour relever les grands défis qui remettent en question leur existence commune. »
Quant à la situation sécuritaire, bien que craintif, le prélat catholique rassure les efforts de l’église pour rétablir la paix dans la région. « Nous craignons pour la paix dans la sous-région. Nous entant qu’église au Congo, nous travaillons non pas pour envoyer les gens faire la guerre, mais travaillons pour l’émergence d’un climat de paix et de convivialité pour les peuples qui habitent la sous-région des grand-lacs en commençant d’abord par le peuple congolais qui souffre plus que les autres. »
Tous ces efforts risqueraient d’être anéantis si et seulement si, les dirigeants des pays de la sous-région restent sur leurs positions belliqueuses. Le souci du Cardinal qui parle régulièrement avec ses confrères des pays de la sous-région sur la situation est de « rapprocher les peuples, de rapprocher les points de vue. » « Mais si en face de nous, les dirigeants politique qui ont l’arène du pouvoir en mains ne parlent que de faire la guerre, cela nous inquiète. La conséquence, c’est des milliers des déplacés, des milliers des morts dans la sous-région notamment au Congo », s’inquiète-il.
Face à une situation pareil, la solution pour que la paix puisse revienne c’est à l’en croire, « de préparer la paix et non la guerre. »
La situation a dégénéré à l’Est de la RDC parce que selon l’archevêque de Kinshasa, la communauté internationale ne fait assez pour le pays.
« Elle pourrait faire d’avantage. Il suffirait de la part de la communauté internationale d’une vraie volonté et on mettrait fin à ce conflit que nous sommes en train de vivre depuis trente ans. Je pense que la communauté internationale peut faire d’avantage. », a-t-il renchéri.
Le Cardinal Ambongo a confirmé que l’église fait sa part en priant et encourageant les dirigeants de la sous-région à prendre au sérieux le contexte actuel qui est le contexte de dialogue. Le processus de Luanda doit être pour lui, un dialogue vrai et sincère où on pose les vrais problèmes pour qu’au moment de trouver un accord que ça soit une nouvelle base pour l’avenir de la sous-région.
Joël Diawa