Le Rwanda : Ce petit pays extrêmement fragile n’existerait pas si la RDC le voudrait

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C’est depuis quelques années que l’on parle du Rwanda comme un pays émergent, économiquement stable avec des infrastructures imposantes, mais aussi avec un climat des affaires totalement assaini.

Le pays est par exemple premier producteur du cobalt alors que son sous-sol ne regorge pas cette ressource naturelle.

Cette apparence n’est que la face visible du pays des mille collines présentée par le pouvoir dictatorial de Kigali. Mais en réalité, le Rwanda ressemble infirme qui marche grâce à ses deux béquilles.

Cette face cachée a été dévoilé par Bernard Lugan. Pour l’historien français qui peint le Rwanda comme le nouveau Singapour de l’Afrique, la première béquille est la rente génocidaire que reçoit Kigali.

« Le Rwanda est présenté comme un pays qui est en train de faire exploser des statistiques. C’est vrai, c’est un pays en pleine mutation et qui connait un boom économique extraordinaire ; mais c’est un pays d’une fragilité extrême. 50%  de son budget provient de l’aide internationale. Une aide internationale qui est essentiellement déversée parce que le régime arrive à culpabiliser l’opinion mondial à propos du génocide. Une sorte de rente génocidaire que reçoit le régime de Kigali ».

Et les 50% autres qui constituent la deuxième béquille, « proviennent du pillage des ressources de la RDC au Kivu et dans toutes les régions périphériques », à l’en croire.

Cet africaniste émet deux hypothèses qui peuvent complètement faire disparaitre ce petit pays à l’Est de la  RDC.

« Imaginons deux choses : qu’il ait le retour d’un pouvoir relativement fort en République Démocratique du Congo, et que Kinshasa réussisse à reprendre le contrôle du Kivu et de ses provinces orientales, le Rwanda perdrait du jour au lendemain, 50% de ses revenus ; imaginons qu’il ait une révolution au Rwanda, et que l’histoire officielle du génocide soit réécrite d’une manière ou d’une autre et qu’elle ne soit pas forcement favorable au sens de l’histoire officielle telle qu’elle est écrite et avancée par le régime de Kigali, le Rwanda n’existerait plus ».

Partant de cette analyse de Bernard Lugan, Eve Bazaiba n’exclue pas un tel scénario. La Vice-Première Ministre congolais en charge de l’environnement a écrit sur son compte tweeter : « Qui peut nous dire le contraire ! Si non, que chacun et chacune se prépare en conséquence ! ». « Le moment n’est-il pas arrivé », s’est-elle interrogée avant de lancer un appel : « Le moment pour les congolais (RDC) de faire assoir la souveraineté et l’intégrité de leur pays en vue de disposer pleinement de leurs ressources ».

Notez que c’est grâce à l’insécurité qu’il sème à l’Est de la RDC en multipliant des groupes armés que le Rwanda de Paul Kagame parvient à piller ses ressources naturelles.

Joël Diawa

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