Affaire nationalité de Moïse Katumbi : Noël Tshiani s’est rendu ridicule à la Cour Constitutionnelle

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La Cour Constitutionnelle a lancé ce vendredi 27 octobre 2023 les contentieux de candidature à l’élection présidentielle. Au total, douze requêtes ont été examinées par la haute Cour dont, celle de Noël Tshiani contre Moïse Katumbi.
En effet, l’initiateur de la proposition de loi sur la congolité avait saisi la Cour en contestation et annulation de la décision de la Commission Nationale Electorale Indépendante retenant la candidature du Président de Ensemble pour la République sur la liste provisoire des candidats à l’élection présidentielle de décembre prochain pour défaut de nationalité. A en croire le requérant, Moïse Katumbi aurait la nationalité étrangère.
A l’audience, Tshani a été incapable de fournir des éléments de preuve. « Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude » dit-on, mais en initiant cette requête, il s’est pourtant prévalu de sa propre turpitude car, il tient pour preuve de ses allégations, un article de presse publié par Jeune Afrique du moins, non certifié.
« Quelqu’un qui prétend être garant de la constitution saisi la Cour Constitutionnelle sur base de l’article d’un média !», s’est exclamé Me. Patrick Lelu Nawej, membre du collectif des avocats de Katumbi pour qui, « La qualité d’étranger doit uniquement être faite par des documents probants, c’est-à-dire, la notoriété qui est un fait factuel disparait » car poursuit-il, « la seule preuve c’est le certificat de nationalité ».
Autre élément soulevé par la partie Moïse Katumbi, la liste qui ne correspond pas au nom du requérant tel que le veut la loi. C’est un certain Tshiani K. Mwadiamvita Noel, qui a saisi la Cour alors que sur la liste provisoire de la CENI, il s’agit plutôt Tshiani K. Mwadianvita Noël. Deux personnes différentes si l’on s’en tient en droit congolais des personnes.
«…Si un prétendant Président de la république qui a du mal à reprendre même son propre nom, c’est le signe d’instabilité. Celui qui a la vocation de devenir président de la République nous devons le juger avec sévérité… Les lois de la république vous imposent une manière de vous présenter. Si déjà dans des petites choses vous n’êtes pas fidèles vous le serez jamais dans les grandes choses », a réagi Me. Patrick Lelu.
Des arguments avancés par Noël Tshiani sont en effet très ridicules et ressemblent à une blague pour un candidat président de la République pour qui, le sérieux importe moins. N’ayant pas été à mesure de produire des preuves de la nationalité étrangère de Moïse Katumbi, il est évident que sa requête qui ne se conforme pas aussi aux formes légales prescrites soit rejetée par la haute Cour qui rendra ses arrêts le mardi 31 octobre.
Joël Diawa