Election de 2023: Voici la formule magique de Kadima pour contourner l’insécurité au Nord-Kivu

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C’est le 20 décembre prochain que doivent se tenir les élections générales en République Démocratique du Congo. Mais dans la province du Nord-Kivu, le processus d’enrôlement prend du retard à cause de la guerre injuste imposé au pays par le Rwanda à-travers les rebelles du M23.

Plusieurs observateurs voient en cette situation un motif du report des élections. Mais le Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante, (CENI) ne voit pas les choses dans ce sens. Pour lui, il y a 70% des chances que les scrutins se tiennent dans le délai de la loi.

« Les chances sont intactes,  au moins 7 sur 10 pour la tenue des élections dans le délai. Tout est mis en place. Si vous regardez notre calendrier vous verrez que nous sommes en train de suivre pas-à-pas tout le processus et ça se passe bien », a dit Denis Kadima sur le plateau de France 24, pour qui, en dépit du retard qu’a pris le processus d’enrôlement dans la zone 1, il n’y aura pas une incidence dans la tenue du scrutin :

« Tout cela a été bien pensé, nous avons un calendrier qui est un document de gestion. Donc il y a une certaine flexibilité. Pour le moment, les prolongations que nous avons faites ne vont pas affecter le calendrier d’une façon générale », a-t-il renchérit

Organiser l’enrôlement et les élections dans le contexte de la guerre, plus particulièrement au Nord-Kivu, c’est  l’un des plus grands défis qui doit être relevé par l’équipe Kadima ; mais la Ceni tente d’avancer tant soit peu dans les zones où elle peu. Au cas où cette situation d’insécurité persistait, point n’est question d’envisager les élections dans les autres provinces du pays sans le Nord-Kivu. Le Président de la centrale électorale détient une formule appropriée pour parer à cette situation.

« Nous ne voulons pas avancer sans nos frères et sœurs de cette province qui est affectée. Ça ne serait pas une bonne chose parce que ça va  poser le problème de légitimité. Moi je pense plus à une autre formule qui consisterait à réserver des sièges à ces entités-là. On peut par exemple voir durant les trois derniers cycles, ce que ces entités ont eu comme sièges, on fait une moyenne et on les réserves pour eux, le jour où il y aura la paix, ils peuvent maintenant s’enrôler ».

Une formule techniquement faisable que Denis Kadima entend par ailleurs en discuter avec « la plénière » de la Ceni et « l’Assemblée Nationale » pour en l’étudier la faisabilité avant d’en trouver un compromis avec la classe politique.

Notons que jusque-là, 34 millions d’électeurs sur les 49 millions attendus se sont déjà enrôlés et la Ceni a pécu du gouvernement congolais 480 millions Usd sur les 1 114 000 pour l’organisation des élections en 2023.

Joël Diawa

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