16 avril 2024

Lutte contre la traite des personnes en RDC: L’APLTP et l’OIM au front pour sensibiliser les prestataires des cliniques juridiques

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Après l’adoption de la loi sur la traite des personnes lors de la précédente session parlementaire, place à présent à la sensibilisation. Ce vendredi 02 aout, un atelier de sensibilisation sur la traite des personnes a été organisé par l’Agence pour la Prévention et la lutte contre la traite des personnes en partenariat et l’Organisation Internationale pour les Migrations sous le thème, «Le rôle des BCG et des Cliniques Juridiques dans la lutte contre la traite des personnes». Cet atelier était destiné aux prestataires des cliniques juridiques de la RDC.

« Il s’agit pour nous de voir comment renforcer les capacités des défenseurs des Droits Humains à Kinshasa. Ces derniers sont en contact quotidien avec les groupes les plus vulnérables qui sont victimes des violations de leurs droits. Et souvent ces groupes vulnérables qui n’ont pas les moyens de payer les cabinets d’avocats se retournent vers les défenseurs des Droits Humains au niveau des cliniques juridiques. Dans ces cliniques, nous avons beaucoup d’acteurs qui ne savent pas c’est quoi la traite des personnes. Il s’agit pour nous de former ces acteurs-là de sorte que quand ils sont en présence des victimes de traite des personnes, qu’ils puissent les orienter, leurs encadrer, leur accorder une assistance juridique et judiciaire qui leur permettent réellement d’avoir accès à la justice entant que victimes de la traite des personnes», a dit Fils-Lien Ely Thelot, conseiller technique à l’OIM.

Fils-Lien Ely Thelot

Les prestataires des cliniques juridiques qui sont considérés comme les acteurs de première ligne dans la lutte traite des personnes se sont engagés à prendre cette affaire à bras le corps. Me. Serge Tamundele coordonnateur national de la clinique juridique au Centre d’expertise en Droits Humains et criminologie l’a signifié.

« Le travail que nous faisons dans la communauté, nous rencontrons beaucoup des situations de la traite des personnes. Nos prestataires devraient être renforcés en capacité, avoir des informations les plus amples pour maitriser cette question. C’est ainsi que nous organisons cette activité avec l’appui de l’Apltp et l’OIM en faveur des prestataires des cliniques juridiques qui rassemble les avocats, les assistants sociaux, les psychologues et autres acteurs communautaires. Nous comprenons que nous sommes des acteurs de première ligne, parce que notre travail est dans la communauté. C’est comme ça que nous avons demandé que cette activité soit organisée de sorte que les prestataires des cliniques juridiques puissent renforcer leurs capacités, bien cerner la question de la traite des personnes dans toutes ses dimensions pour bien travailler et améliorer leur qualité de travail dans la communauté ».

Fière d’avoir sensibilisé cette couche de la société, l’Agence pour la Prévention et la Lutte contre la traite des personnes rappelle aux participants le nouveau rôle qu’ils devront dorénavant jouer dans la société.

« Ça été toujours été une réelle fierté pour nous lorsque nous devons aller vers le public et sensibiliser. Nous l’avons fait avec plusieurs corps ; aujourd’hui nous sommes là avec les bureaux de consultation gratuite et des cliniques juridiques pour leur rappeler qu’ils ont un rôle et une responsabilité lorsque la victime vient vers eux pour avoir l’assistance juridique et judiciaire », insiste Sylvie Ntumba, chargé de sensibilisation à l’APLTP.

Sylvie Ntumba

Au cours de cet atelier, les panelistes ont également rappelé aux participants comment ils devront exploiter les mécanismes de référencement de la victime de la traite des personne en République Démocratique du Congo.

« Nous leurs disons que les victimes de traite des personnes ont des particularités à connaitre, notamment les actes, les moyens et les finalités qui sont utilisées pour les atteindre ; ensuite on leur a fait comprendre qu’il a un mécanisme de référencement qui existe, des ressources financières qui sont disponible à l’OIM à l’aide de l’USAID qui sont destinées à des victimes de traite des personnes », a souligné Fils-Lien Ely Thelot. «Les mécanismes de référencement de la victime de la traite des personne en République Démocratique du Congo servent à ce que chaque acteur qui intervient dans la prise en charge de la victime puisse connaitre ses rôles et responsabilités. Dans ce document, le rôle de chaque acteur est déterminé », a renchérit Sylvie Ntumba.

Notons que cet atelier de sensibilisation sur la traite des personnes organisé par l’Agence pour la Prévention et la Lutte Contre la Traite des Personnes, en Collaboration avec l’Organisation Internationale pour les Migrations est financé par l’Agence Américaine pour le Développement, USAID.

Joël Diawa

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