Si les prisons seront remplies avec des personnes qui sont dans des mensonges sans fondement, tant mieux. Tshisekedi menace, l’opposition contre-attaque

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Face à la diaspora congolaise au Tchad, le président Félix Tshisekedi s’est montré très critique envers ses opposants. Partisant d’une opposition républicaine, le chef de l’Etat a malheureusement été débordé par les critiques qui pour lui sont sans fondement. Sans langue de bois, il a promis la prison à ceux qui le qualifie de voleur.

« Il est de bon droit pour les congolais de critiquer le régime mais pas de mentir », a-t-il dit à la diaspora congolaise à Ndjamenaà, avant de poursuivre «Tu veux faire la politique, sache comment le faire. Je n’ai aucun problème quand vous critiquez le régime, critique notre façon de travailler, mais ne profère pas des mensonges. Si tu veux faire croire à l’opinion que le président est un voleur, c’est grave. Tu devras dans ce que prouver tes allégations. Si les prisons vont remplir avec des personnes qui sont dans des mensonges sans fondement, tant mieux ».

Cette sortie du Président de la République a été largement commentée sur les réseaux sociaux, jusqu’à pousser l’opposition à sortir de son silence.

Ferdinand Kambere trouve inconcevable que ces propos viennent de celui qui sort de l’opposition.

« Un chef d’Etat ne peut pas dire que vous ne pouvez pas me critiquer, je vais remplir les prisons. Lui entant que chef de l’Etat, il ne peut pas menacer le peuple, c’est inacceptable et c’est un recul démocratique. C’est vraiment regrettable pour un chef d’Etat qui vient de l’opposition et qui soit le premier à dénigrer l’opposition», a dit le secrétaire permanant adjoint du PPRD.

«Au lieu d’admettre que l’opposition est beaucoup plus mature, intelligente et républicaine, il a choisi le déni comme dans ses habitudes. M. le Président, Je vous encourage à construire plus de prisons. Nous en aurons besoin à la fin de votre mandat en 2023. Merci », a commenté pour sa part Seth Kikuni, candidat malheureux à la présidentielle de 2018.

Au sein de l’opinion publique, les commentaires vont aussi dans tous les sens.

« C’était très facile de dire des choses contre Kabila pendant 18 ans. Une fois au pouvoir, il est incapable de supporter ce qu’il faisait lorsqu’il était opposant. Petite pression, petites attaques et il réagit avec colère », a réagi Arthur, un habitant de la commune de Masina dans la ville de Kinshasa.

Notez que cette déclaration du Président Félix Tshisekedi s’est inscrite en marge de sa participation le jeudi 11 août à Ndjamenaà, aux cérémonies marquant le 62eme anniversaire de l’indépendance de la République du Tchad.

Joël Diawa

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