La destitution de Jean-Marie Kalumba ouvre-t-elle la voie au remaniement du gouvernement ?
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C’est une destitution qui entre dans les annales de la politique congolaise. L’histoire retiendra que pour la toute première fois depuis plus de 60 ans de l’existence de la République Démocratique du Congo depuis l’indépendance, un ministre se faisait déchoir par l’Assemblée Nationale.
Un moment cauchemardesque pour Jean-Marie Kalumba Yuma, le désormais ex-ministre de l’économie nationale, recroquevillé dans sa chaise, regardant comment 277 députés sur 364 présents à l’hémicycle, votait pour sa déchéance.
Jean-Marie Kalumba paie le frais de la hausse des prix
Plusieurs griefs ont été portés à la charge de ce cadre de l’AFDC-A, notamment, la montée au nez et à la barbe du gouvernement, des prix des produits de première nécessité sur le marché doublé de l’incompétence notoire dans l’exercice de ses fonctions notamment.
L’auteur de la motion a également reproché à Jean-Marie Kalumba d’avoir commandé les poissons en Namibie en lieu et place d’acheter le bateau de pêche ou financer les pêcheurs locaux.
Le gouvernement des warriors sous pression ?
A en croire plusieurs observateurs avertis, cette déchéance de Jean-Marie Kalumba ouvre grandement la porte au remaniement ministériel du gouvernement Sama Lukonde.
Dans un passé récent, plusieurs voix s’étaient levées pour réclamer le départ de Sama Lukonde et l’ensemble de son gouvernement.
D’ailleurs, le Président Félix Tshisekedi, lors de son discours sur l’état de la nation prononcé en décembre dernier, avait accusé le gouvernement des warriors d’une certaine lenteur dans la mise en œuvre des projets à impacts visibles.
L’occasion faisant le larron dit-on, cette déchéance de Jean-Marie Kalumba, couplé à la dénonciation du Président de la République, est une occasion propice pour que le Président Félix Tshisekedi nomme une nouvelle équipe gouvernementale qui sera capable de satisfaire les besoins de la population qui, depuis toujours, attend les actions à impact visible.
Joël Diawa
