20 avril 2024

Tchad : Félix Tshisekedi promet le soutien de l’Union Africaine au Conseil National de Transition.

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C’est ce vendredi 23 avril que les hommages officiels ont débuté en mémoire du président Tchadien Idriss Déby Itno, décédé le mardi 20 avril dernier. C’est vers les après midi que le Président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est incliné devant la dépouille mortelle du président Idriss Déby Itno, aux côtés de son homologue français Emmanuel Macron.

Premier Chef d’Etat à prendre la parole parmi une dizaine de dirigeants présents à cette cérémonie officielle, Félix-Antoine Tshisekedi qui regrette la disparition d’un véritable panafricanisme :

 » Cette disparition tragique succite au tant l’indignation, l’incompréhension que le moins. Il est inacceptable que cet acte ignoble ait pu ôter la vie du président Déby, menaçant ainsi la stabilité du Tchad à laquelle, mon pays la RDC, tient particulièrement à l’instar de l’Union Africaine que j’ai l’honneur de représenter en cette triste circonstance. L’Afrique a eu en la personne du président Déby, un défenseur de ses intérêts et de son impérieux besoin de pacification et de stabilité. Il m’importe de souligner ici, mon admiration devant le vaillant combattaant qu’aura été le maréchal du Tchad, pour son pays et l’Afrique, pour laquelle il s’est considérablement investi. « 

En sa qualité de président de l’Union africaine, le Président Félix-Antoine Tshisekedi a promis  » l’accompagnement de l’Organisation panafricaine au Conseil National de Transition du Tchad, CNT, conformément aux lois de ce pays.  » lit-on sur la page facebook de la présidence de la RDC.

Cette position de Félix Tshisekedi est loin de faire l’unanimité dans le sens où le CNT qui sera dirigé par Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président ; a été installé en violation de la constitution tchadienne.

En effet, selon la Constitution tchadienne de 2018, en cas de vacance de la Présidence ou d’empêchement définitif constaté par la Cour Suprême saisie par le Gouvernement et statuant à la majorité absolue de ses membres, les attributions du Président de la République, à l’exception des pouvoirs prévus aux articles 85, 88, 95 et 96 sont provisoirement exercées par le Président de l’Assemblée Nationale. Dans tous les cas, il est procédé à de nouvelles élections présidentielles quarante cinq jours au moins et quatre vingt dix (90) jours au plus, après l’ouverture de la vacance.

Or non seulement le conseil militaire qui a annoncé prendre la direction de l’Etat, mardi, n’a pas laissé le loisir au président de l’Assemblée nationale d’assurer l’intérim de la Présidence, mais il a annoncé la dissolution de l’Assemblée et du gouvernement. Et il ne tient aucun compte du délai légal de 45 à 90 jours, soit trois mois maximum, pour organiser une élection présidentielle puisque ce conseil militaire annonce une transition de 18 mois.

JDM

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