Harish Jagtani et Modern Construction : une tentative d’acheter le silence de la famille de Dahlia Baswe ?
Rédaction: +243 817 406 088
Dans la nuit tragique du 30 avril au 1er mai 2025, un drame insoutenable a bouleversé la famille Baswe. Dahlia Baswe, une jeune fille a perdu la vie, ensevelie sous un torrent de boue et de sable ayant envahi leur maison, située dans la commune de Ngaliema, à Kinshasa.
L’origine de ce drame : l’effondrement du mur séparant leur parcelle d’un chantier de la société Modern Construction, entreprise dirigée par l’homme d’affaires indien Harish Jagtani. Ce mur n’a pas résisté à la pression d’une pluie diluvienne, laissant déferler des tonnes de sable et d’eau depuis une parcelle en chantier surélevée appartenant à la Concession CHK, où Modern Construction mène des travaux sans dispositifs de sécurité apparents.
Une tragédie annoncée
Ce n’est pas un simple accident. Il s’agit d’un enchaînement de négligences graves. Le chantier surélevé, dépourvu de véritables mesures de rétention ou de drainage, stockait plusieurs tonnes de sable en hauteur. Sous la violence des intempéries, ce sable s’est transformé en un flux meurtrier, dévalant la pente, brisant le mur, et envahissant les habitations voisines.
Les conséquences sont dramatiques : des dégâts matériels colossaux et, surtout, la perte d’une vie innocente. Dahlia Baswe a été piégée, ensevelie vivante dans les décombres boueux, sans qu’aucune aide ne puisse lui être apportée à temps. Le quartier, plongé dans la désolation, garde encore les stigmates de cette nuit d’horreur.
Une gestion irresponsable et un silence pesant
Plusieurs mois après le drame, la douleur de la famille Baswe reste vive. Mais à cette souffrance s’ajoute une autre forme de violence : celle de l’indifférence et du mépris.
Selon la mère de la défunte, la société Modern Construction, loin d’assumer pleinement sa responsabilité, aurait tenté de ‘’négocier discrètement’’ un règlement à l’amiable. Deux approches informelles auraient été initiées par les avocats de Harish Jagtani. Cependant, le chef de famille dénonce une démarche « opaque, déséquilibrée et dénuée de toute reconnaissance officielle des faits. »
« Ils veulent m’imposer des conditions injustes, sans jamais admettre clairement leur faute. C’est comme s’ils cherchaient à acheter notre silence plutôt qu’à faire justice à notre fille. », a-t-elle dénoncé.
Aucune reconnaissance, aucune réparation
La famille déplore en outre l’absence totale d’un geste significatif de la part de Modern Construction :
- Aucune reconnaissance officielle du tort causé ;
- Aucune indemnisation sérieuse pour la mort de leur enfant ;
- Aucune volonté de réparer les dommages matériels causés à la maison et au voisinage.
Cette posture alimente le sentiment d’impunité et de mépris. Elle jette une ombre inquiétante sur la manière dont certaines entreprises, protégées par leur influence financière, agissent sans considération pour les vies humaines qu’elles impactent.
Une famille en attente de justice
Malgré la douleur, la famille Baswe reste ouverte au dialogue, à condition que celui-ci se déroule dans un cadre clair, transparent et respectueux. Elle appelle Modern Construction et Harish Jagtani à formuler des propositions raisonnables, dignes et humaines.
Car il ne s’agit pas seulement de chiffres ou de compensations financières. Il s’agit de la mémoire d’une enfant, de la justice pour une famille brisée, et du respect fondamental de la vie humaine.
La Rédaction
