Vad-Mecum de survie du jeune avocat : Me. Daniel Ngos et Me. Junior Kapuya offrent aux praticiens du droit, un guide qui vient résoudre la problématique de la garde à vue

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C’est un ouvrage qui vient non seulement garnir les rayons des bibliothèques, mais surtout, aider les praticiens du droit et autres intervenants à orienter leur procédure en cas de garde à vue. ‘’Vade-Mecum de survie du jeune avocat. Intervenant dans le cadre de la garde à vue’’ a été porté sur les fonts baptismaux ce samedi 21 juin 2025 au cours d’une cérémonie haute en couleur.

L’ouvrage est Co-écrit par Maître Daniel Blaise Ngos (avocat au Barreau du Cameroun) et Maître Junior Kapuya Meleka (avocat au Barreau de Kinshasa/Gombe), deux éminents juristes immergés dans le quotidien du jeune avocat.

Partant de l’expérience vécue selon laquelle, les principes sacrés de la loi sont mis à rude épreuve par le tumulte du quotidien, les auteurs rappellent dans l’ouvrage, les exigences légales en matière de garde à vue :

« …C’est un livre qui s’adresse à tous acteurs du système judiciaire de la République Démocratique du Congo. Ces acteurs sont : les victimes ou les prévenus, les officiers de police judiciaire, les avocats, les familles des personnes interpellées, les médecins, les interprètes etc… Mais comme chacun doit d’abord prêcher dans sa propre chapelle, nous nous adressons d’abord aux avocats. Et comme nous n’avons pas la prétention d’enseigner à nos devanciers, humblement, nous nous adressons à nos jeunes confrères. Nous constatons que ce soit au Cameroun ou en RDC, c’est un sujet qui intéresse tout le monde, tous les avocats de quelques âges  qu’ils soient », a indiqué Me. Daniel Blaise Ngos.

Cet avocat au Barreau du Cameroun explique le choix porté singulièrement sur le jeune avocat par le problème de connaissance et de clientèle auxquels ce dernier doit faire face :

« Nous pensons que ça (la clientèle Ndlr) ne passe pas par les réseaux, les  connaissances et autres, ça passe par la qualité des services qu’on offre aux usagers qui, dépend de la matière dont on dispose ; et cette matière on la dispose que lorsqu’on est formé. Donc, c’est dans cette logique que nous nous adressons aux jeunes avocats pour leur donner le nécessaire qui leur permettra, lorsqu’ils vont se trouver dans une situation d’enquête préliminaire, de savoir exactement qu’est-ce qu’il y a à faire, chacun dans son rôle », a-t-il renchéri.

Me. Junior Kapuya rappelle cependant que l’idée de concevoir cette production scientifique a été nourrie au fil des rencontres au sein des associations des jeunes avocats :

« Dans le cadre des mouvements associatifs auxquels nous avons pris part, cette problématique est souvent revenue, cela nous a inspiré et motivé à pouvoir mettre sur pied un guide qui va s’inscrire dans une série d’autres guides en rapport avec d’autres problématiques. Mais là, nous avons voulu épingler exactement la question de la garde à vue puisque très souvent, les avocats, du moins les jeunes avocats, sont confrontés au mépris des différents enquêteurs avec les conséquences que nous connaissons », a précisé Me. Kapuya qui dit avoir partagé dans l’ouvrage, sa propre expérience :

« Si vous le parcourez, vous verrez dans la lettre aux lecteurs, que j’ai parlé justement de cette expérience et de l’apport conséquent de mon patron de l’époque qui a réussi à intervenir pour calmer les tensions qui étaient inutilement créées à travers une intervention que j’avais effectuée sur le terrain à auprès d’un service de l’Etat avec un OPJ ».

Les jeunes avocats à qui le contenu est singulièrement réservé, voient en cette œuvre, un guide essentiel pour la perfection professionnelle :

« Il est très important de préciser qu’il n’est pas à destination uniquement des jeunes avocats malgré ce qui est écrit sur la couverture. C’est un outil de travail utile à tout avocat de tous âges confronté à une clientèle qui serait en difficulté en garde à vue. Il est important de s’en imprégner pour bien faire son travail. Nous venons d’arriver dans une profession où il y a des anciens qui mettent à notre disposition un outil de travail de cette importance, le minimum à faire, c’est de l’acquérir. Il est important de l’avoir, de le lire jour et nuit, de le maîtriser tant que possible parce que, nous sommes consulter, nous jeunes, beaucoup plus, dans les questions de garde à vue que nos aînés », s’est réjoui Me. Jean-Claude Kakura, Président de l’Union des Jeunes Avocats du Barreau de Kinshasa/Gombe.

Vade-Mecum de survie du jeune avocat se veut aussi un guide essentiel pour tous les acteurs du système judiciaire. Il est en outre une invitation à la réflexion, un miroir tendu vers les pratiques et les pouvoirs des officiers de Police judiciaire. Il interroge les conditions inacceptables, les interpellations brutales, et le placement au cachot sans audition qui parfois, ébranlent les fondations du système judiciaire.

Joël Diawa

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