Phénomène kidnapping à Kinshasa : Mfunia Georges condamné à 5 ans de servitude pénale
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Depuis quelques temps, les enlèvements à Kinshasa ont pris une proportion insoutenable. La plus part d’entre ces opérations sont exécutées à l’aide des taxis appelés communément ketch. Un Kidnappeur présumé a été jugé ce jeudi 29 juin en procédure de flagrance par devant le Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe.
Georges Yannick Mfunia, puisque c’est de lui qu’il s’agit, était accusé d’enlèvement de Kevin (dont la rédaction de infos-droitshumains.net a décidé de taire le nom pour des raisons sécuritaires) et sa femme le vendredi 23 juin dernier aux alentours de 20h sur l’avenue du 24 novembre à la hauteur de ASSANEF.
Lors de l’instruction de l’affaire par le tribunal, les victimes ont raconté les faits tels qu’ils se sont produits.
« On revenait du travail, a Mandela nous avons pris un taxi pour ASSANEF et de là, nous avons vu un taxi qui nous a dit qu’il partait vers Bandal, nous sommes montés, mais le taximan ne m’inspirait pas confiance. Quelques mètres plus tard, un monsieur est entré, puis commençait à causer avec le chauffeur comme s’il se connaissait. Le Monsieur tenait un sachet qu’il gardait jalousement. Du coup, j’ai senti qu’il avait un problème. J’insistais pour qu’on descende, mais mon mari était très calme», raconte la partenaire de Kevin.
Devant cette insécurité, les deux victimes ont finalement décidé de descendre vers l’entrée du Camp Kokolo et en ont informé le chauffeur. Arriver au Camp Kokolo, « il a bloqué les portières et monter des glaces et a accéléré», a dit Kevin qui a commencé à se disputer le volant avec le chauffeur.
Pendant ce temps, sa femme s’est forcée d’ouvrir une portière pour crier au secours, les motards qui ont vu la scène ont commencé à les poursuivre. « On s’est arrêté parce qu’on a percuté une voiture TX au croissement 24, boulevard triomphal ; pendant ce temps, le monsieur qui était monté devant a foui», a-t-il poursuivi.
Des faits corroborés par Moïse, un motard qui a vécu la scène et a accepté volontiers de venir devant le tribunal pour témoigner.
A la question de savoir son point de vu par rapport aux dépostions des victimes, Mfunia Georges a tout botté en touche. « Quand nous sommes arrivé à l’entrée du Camp, je m’approchais pour bien parqué la voiture, directement la femme commençait à crier on nous a enlevé, les gens sont venus et ont commencé à me tabasser ».
A la question de savoir s’il avait de relation avec la personne qui était entré en cours de route :
« Non ! Je n’avais pas pris une autre personne en route », répond-t-il.
Après la scène, ils ont été acheminé au camp Kokolo où ils ont été sommairement auditionnés avant que le présumé Kidnappeur ne soit transféré le lendemain au parquet.
Le Procès-verbal de saisie renseigne que plusieurs objets suspects ont été retrouvé dans le taxi comme des stupéfiants, des préservatifs, des morceaux de barre de fer, petit flacon avec liquide, des tiges de parasoleil, des cordes etc…
Pendant l’instruction, le tribunal a saisi auprès de Georges Mfunia, une carte bancaire et deux cartes roses dont le numéro d’aucune ne correspond au numéro de la plaque d’immatriculation.
Le Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe l’a condamné à 5 ans de servitude pénale. Une sentence jugée beaucoup trop clémente par le public venu assisté à l’audience qui voulait une sanction sévère pour décourager ces comportements.
Rédaction