19 avril 2024

Droits humains : la RDC se dote d’une politique nationale de justice transitionnelle

0
Partager

Rédaction :+243817406088

La République Démocratique du Congo vient de se doter d’une politique nationale de justice transitionnelle. A l’issue d’un atelier de validation organisé ce mardi 10 janvier  à Kinshasa par le Bureau Conjoint des Nations unies aux Droits de  l’Homme (BCNUDH) en collaboration avec le ministère des droits humains, le rapport final de cette politique a été remis par le comité scientifique de la justice transitionnelle à la Directrice de Cabinet adjointe du Chef de l’État en charge des questions politiques, juridiques et diplomatiques, pour qui, la justice transitionnelle est partie intégrante de la vision du président de la république sur la lutte contre l’impunité.

« Au nom du chef de l’État, j’appelle tous à s’approprier de la justice transitionnelle qui servira de pilier et de source pour prévenir les commissions et les tentatives d’infractions les plus crapuleuses qui heurtent la sensibilité ou la morale de tout être humain », a dit Nicole Ntumba Bwatsha.

Présentant ce document de politique nationale de justice transitionnelle élaboré pendant trois mois, le Professeur Luzolo Bambi Lessa , président du comité scientifique, a renseigné que ce document compte cinq axes majeurs reposant quatre piliers de la justice transitionnelle.

« L’on trouve la stratégie globale ou holistique de la justice transitionnelle en RDC qui intègre les quatre piliers à savoir: recherche de la vérité et réconciliation, répression pénale des crimes internationaux, de la réparation des victimes de ces crimes et des garanties de non répétition ; sans oublier les aspects transversaux qui sont notamment le genre, la jeunesse et la prise en compte des groupes vulnérables ».

Pour sa part, le directeur du BCNUDH a félicité le comité scientifique de la justice transitionnelle pour la qualité du travail abattu. Abdoul Aziz Thioye dit être convaincu que l’adoption de cette politique nationale de la justice transitionnelle dont certaines de ses options se rapprochant du rapport mapping, propulsera davantage la RDC sur l’échiquier international.

« Je n’ai aucun doute une fois définitivement adoptée, ce texte adapté au contexte national et aux victimes et qui s’inscrit dans une approche multisectorielle contribuera au rayonnement international de la RDC », a affirmé Abdoul Aziz Thioye.

Le travail du ministère de la justice sera essentiellement axé sur « les poursuites judiciaires, les réformes institutionnelles et les garanties de non répétition », question de favoriser la consolidation de l’état de droit et la réconciliation nationale a souligné Amato Bayubasire, vice-Ministre de la Justice.

Le gouvernement de la RDC en ce qui le concerne, « assurera la mise en œuvre effective de cette politique nationale de la justice transitionnelle afin que l’état de droit voulu…ne demeure pas un simple slogan, mais devienne une réalité », a promis Albert-Fabrice Puela, ministre des Droits Humains.

Une fois adoptée au conseil des ministres et au parlement, ce document permettra d’implémenter les mécanismes  de la justice transitionnelle afin de juger les auteurs des crimes commis pendant les conflits sur le sol congolais.

AM

About Author

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *