Victime d’une vaste campagne de nuisance, Pierrot Bakenge Mvita terrifie les ennemis du bon fonctionnement de la justice en RDC

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Rédaction: +243817406088

Déterminé à assainir le secteur de la justice du moins dans sa juridiction, le Président du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe se trouve malheureusement être victime d’une vaste campagne de diabolisation de la part non seulement de ses détracteurs, mais surtout ceux-là qui veulent voir la justice  congolaise demeurer  le dindon de la farce.

Ces personnes dont les identités sont connues de tous ont sorti de son contexte une image de Pierrot Bakenge de 2020 est l’ont partagée avec fracas sur les réseaux sociaux pour le faire chanter et le livre à la vindicte populaire.

Dans cette vidéo, l’on aperçoit les avocats des deux partis se chamaillaient en pleine audience au TGI/Gombe perturbant ainsi le déroulement de l’audience. Pierrot Bakenge alors président de la composition, les à plusieurs reprises rappelés à l’ordre sous peine des sanctions.

« Est-ce que c’est dans ces conditions que nous devons travailler ?», avait-il déploré Pierrot dans un ton très ferme avant de poursuivre:«Travaillons dans la sérénité. Vous êtes mis en demeure la dernière fois. Si quelqu’un créer un incident, je lui ôte la toge. Vous êtes avertis pour la dernière fois ».

Étonnamment, cette vidéo qui date de 2020 vient réapparaitre deux ans plus  tard. Sur les réseaux sociaux, ses auteurs sortent l’expression « ôter la toge » de Pierrot Bakenge Mvita de son contexte en faisant croire à l’opinion que par cette expression, son auteur avait la prétention de vouloir « ôter la vie » des perturbateurs de l’audience. Ne dit-on pas, qu’« un texte sorti de son contexte n’est qu’un prétexte ?».

« Ôter la toge » un terme juridique couramment utilisé dans les cours et tribunaux de sorte qu’un étudiant quand bien même novice dans la faculté de droit, est sensé en connaitre la signification.

Du délit d’audience…

En effet, ceux qui assistent à l’audience doivent se tenir, découverts, dans le respect et le silence. Si quelque irrespect, désobligeance ou infraction arrive à se survenir en pleine audience (délit d’audience), il est de la nature même de ses fonctions que le président ou le juge qui préside la composition a la police d’audience qui lui donne le pouvoir de maintenir l’ordre au cours d’une audience de sorte qu’il peut mettre toute personne qui perturberait celui-ci hors d’état de nuire.

« Il lui appartiendra, en cas de délit d’audience, « de rappeler à l’ordre, d’expulser ceux  qui troublent le cours normal des débats, de faire arrêter les perturbateurs et, au besoin, de voir la juridiction condamner sans désemparer les infractions dont elle est le témoin », renseigne Jean-Jacques Yoka  Mampunga à la page 91 de son ouvrage intitulé « Code congolais de procédure pénale » apparu en 1999.

« Ce délit se constate en flagrance parce que le ministère public est requis par la composition pour ouvrir un dossier en flagrance », renchérit Me Willy Wenga, avocat au barreau près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe

Ainsi, s’il arrivait qu’un avocat commette une infraction pendant le procès, le président de la composition se verrait obligé de le faire constater et d’engager des poursuites. Dans ce cas, l’avocat deviendrait prévenu et il ne portera plus la toge. D’où l’expression « ôter la toge ». C’est une façon de dire aux avocats qu’en cas de flagrance, ils peuvent devenir prévenus. C’est d’ailleurs, le seul cas en procédure pénale congolaise où le juge se saisit lui-même.

Tout porte à croire que les auteurs de cette image sur les réseaux sociaux ne veulent autre chose que la tête de Pierrot Bakenge Mvita déterminé à rendre la justice plus indépendant et rendre la rendre plus viable conformément à la vision du Chef de l’État.

Joël Diawa

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