24 avril 2024

RDC: Quand une Vice-ministre brille par l’incompétence et l’abus de fonction (Tribune de Me. Victor Ebenya Molongi)

0
Partager

Rédaction :+243817406088

Hier une dame nous contacte au téléphone pour nous demander s’il n’y a pas des dispositions légales incriminant un Ministre qui n’est pas à la hauteur de ses tâches. Car, elle voulait saisir le Parquet Général près la Cour de Cassation contre la Vice-Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, Madame Aminata NAMASIA BAZEGO, pour incompétence.

Selon cette dame, sa fille venait d’échouer à l’examen d’Etat, pourtant les autorités de l’EPST se montrent elles-mêmes incompétentes. En appui de ses allégations, elle nous transmet les photos de deux Lettres de trois paragraphes chacune émanant de cette Vice-Ministre où il y a beaucoup de fautes de français.

Ainsi, un(e) Ministre (Excellence), étant un homme ou femme d’Etat ou mieux une autorité publique, nous avons voulu partager avec vous lesdites lettres pour interpeller nos autorités publiques, particulièrement le Président de la République et le Premier-Ministre, à privilégier la méritocratie ou mieux la compétence lors des prochains remaniements ministériels.

En effet, dans sa Lettre référenciée MIN-EPST/CABMIN/ETD/JEL/15832022 du 31 août 2022, la Vice-Ministre de l’EPST s’adresse à la Révérende Sœur Directrice du Lycée Bosangani, mais elle écrit plutôt «Sœur Directrice ». Au troisième paragraphe, au lieu de « Veuillez agréer », Son Excellence la Vice-Ministre de l’EPST écrit malencontreusement «Veuillez agréez», sans tenir compte des notions élémentaires de la conjugaison française. Ne s’arrêtant pas là, Madame la Vice-Ministre de l’EPST termine sa lettre en écrivant « Sœur Directeur » sans tenir compte que l’adjectif « Directeur » devrait s’accorder avec le nom « Sœur » pour faire « Sœur Directrice ».

Dans une autre Lettre du 31 août 2022 adressée au Révérend Père, Préfet du Collège BOBOTO, laquelle lettre est référenciée MIN-EPST/CABMIN/ETD/JEL/15842022, l’Adjointe de Tony MWABA commet la faute de français dès le concerne en écrivant «Recommandations les élèves » au lieu de « Recommandations des élèves». Au premier paragraphe de cette seconde lettre, Madame NAMASIA dit ceci: « …je vous recommande les élèves dont les noms sont repris en concerne, leur inscription au … », ignorant complètement la préposition « pour » qui devrait s’écrire «je vous recommande les élèves dont les noms sont repris en concerne pour leur inscription … ». Nous vous épargnons des autres fautes, notamment celles liées aux virgules.

Ainsi, nous osons croire que l’inquiétude de la Dame qui voulait se plaindre est fondée, car il est malheureux de constater qu’une telle autorité de l’EPST, qui est sensée superviser et même corriger les épreuves de français de nos enfants, commette des telles fautes de français.

A cet effet, nous interpellons le Président de la République et le Premier Ministre à privilégier prochainement la compétence (dans son sens littéraire, et non juridique) pour la nomination des Ministres. Car, s’ils sont appelés «Excellence », c’est parce qu’ils ont eu à exceller dans un domaine déterminé, comme dans le cas d’espèce dans le domaine d’enseignement. Aussi, la même interpellation s’adresse aux Ministres et autres autorités publiques à faire lire désormais leurs Correspondances à leurs collaborateurs avant de les signer. Ce, pour l’intérêt et l’image de toute la République.

Dans le fond, est-ce le rôle d’un Ministre d’user de ses fonctions afin de faire des recommandations particulières pour ses proches (avec l’entête du Cabinet ministériel)? N’est-ce pas là l’abus de fonctions ?
Merci !
Me Victor Ebenya Molongi
Droit Plus ASBL

About Author

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *