Débat sur la révision ou le changement constitutionnel : Evoquer cette question n’est pas un tabou, mais certains préfèrent aller trop vite en besogne (Vital Kamerhe)
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L’actualité en République Démocratique reste dominé par le débat sur la révision ou le changement de la constituions. Plusieurs personnalités tant du pouvoir, de l’opposition ou de la société civile se sont déjà prononcées sur la question, mais d’autres par contre ne s’étaient pas encore prononcés ; et leurs opinions étaient très attendues. Au nombre de ces personnalités figure, Vital Kamerhe, Président de l’Assemblée Nationale qui vient afin de briser le silence.
Au sortir de d’un échange ce lundi avec le Chef de l’Etat, son partenaire privilégié, le Président de la chambre basse du parlement n’a pas échappé à la question relative à la révision ou au changement de la constitution qui selon lui, n’est pas un tabou :
« Je voudrais rappeler aux uns et aux autres, évoquer cette question n’est pas un tabou. C’est dans la même constitution à l’article 218 où l’on prévoit les modes de sa révision et qui sont habilité à prendre une telle initiative. Au numéro un, c’est indiqué, le Président de la République ; au numéro deux, c’est le gouvernement réuni en conseil des ministres ; au numéro trois, c’est chacune des chambres du parlement par la moitié de sa composition ; au numéro quatre c’est la population par une pétition de 100.000 personnes. Alors où est le péché ? », s’est-il interrogé.
Pour Vital Kamerhe, évoquer cette question s’inscrit dans le cadre d’une « légalité constitutionnelle. » C’est plutôt dans la réflexion, a-t-il poursuivi, que « certains préfèrent réfléchir à haute voix, d’autres à voix basse, certains préfèrent aller trop vite en besogne, ce que le Président n’a demandé à personne. »
Sans dire s’il est pour ou contre l’une ou l’autre initiative, il adhère par ailleurs à l’idée de la mise en place d’une commission scientifique voulu par le Chef de l’Etat pour approfondir la question :
« Le Président de la République a indiqué qu’il mettra en place une commission constitutionnelle qui sera chargée de réfléchir sur cette question. Cette commission n’est pas encore mise en place et n’a pas encore réfléchi, mais il y a des gens qui ont le don de lire ce qui viendra. Cette commission ne sera pas seulement de la majorité, elle va réunir toutes les forces politiques et les forces vives de la nation », a indiqué Vital Kamerhe.
Face à un certain l’antagonisme qui s’est créé au sujet du changement et/ou révision de la constitution, la voix de Vital Kamrerhe s’impose comme celle de ma raison dans la mesure où, certains analystes ont estimé nécessaire de réviser cette constitution pour le besoin de la réforme constitutionnelle dans l’optique de mettre à jour les dispositions désuètes, mais que la teneur des dispositions modifiées n’entre en vigueur et ne produise ses effets qu’au lendemain de la passation de pouvoir entre l’actuel Président et l’entrant aux termes des élections de 2028.
Joël Diawa