24 avril 2024

Justice transitionnelle : Le Ministre Albert-Fabrice Puela appelle la population du Kongo-Central à la réconciliation

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Rédaction :+243817406088

C’est la quatrième et la dernière étape du lancement des consultations nationales dans le cadre de la justice transitionnelle. Après Kalemie, Tshikapa et Goma, il était temps que la partie ouest du pays connaisse à son tour le lancement de ces travaux visant le rétablissement de la quiétude.

Ce lundi 21 mars, l’hôtel Ledya de Matadi a servi de cadre pour le lancement de ces consultations où plusieurs représentations de la société se sont donnés rendez-vous.

Parce qu’il s’agit d’une approche visant la réorganisation de la société basée sur la paix, plusieurs organismes se sont succédés notamment pour proposer les pistes de solutions. Pour le consortium des ONGD de la société civile de cette province, «le seul moyen de faire bénéficier à tout le peuple la réparation des atrocités, c’est créer les écoles, les hôpitaux et bien d’autres édifices à caractère social».

Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme n’en est pas resté en marge. Dans son allocution, le directeur de cet organisme qui accompagne le Ministre Puela des Droits Humains, dans cette lutte, est revenu sur les multiples guerres qui ont endeuillé le pays, notamment à l’Est avec les ADF.

Il a ensuite, appelé les peuples du Kongo-Central, à « une réflexion profonde » parce que l’occasion se présente.

Le Gouverneur a.i du Kongo-Central, Justin Luemba, a estimé que ces consultations nationales ont toutes les raisons d’être organisées car « visant le rétablissement de la paix »

Par ailleurs, il a rappelé les atrocités commises dans sa province notamment en 1998 lors de l’entrée des troupes rebelles en RDC, sans compter celles occasionnées par le mouvement Bundudiakongo il y a peu.

Représentant le Chef de l’État, la Dircaba Nicole Ntumba Buatsha, explique que le Président de la République tient fondamentalement à la réussite de ces consultations, «gage d’une société pacifiée». Pour elle, «Félix Tshisekedi se sert de cet instrument, donc la justice transitionnelle, comme un levier pour l’instauration d’une paix durable en RDC». Elle a en suite remercié le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme car «son accompagnement est totale dans cette lutte».

Dans une attitude nostalgique, Albert Fabrice Puela a rappelé les atrocités commises par la force de l’ordre sur les population de Matadi au mois de juin 2006, ou encore à Songololo, quelques années plus tard. Il a abordé, d’une manière claire et limpide, la problématique des guerres qui écument le pays et aussi la ferme résolution du Gouvernement dont il est membre d’y mettre fin.

«Quel que soit le nombre de tribus, la République démocratique du Congo devra rester une et indivisible et son peuple un», a poursuivi le ministre des Droits Humains.

Visant la réparation, reconnaissant, dans la logique de « continuité du pouvoir » que le pays en est pour quelque chose de tout ce qui est arrivé au pays, il a demandé pardon, en s’agenouillant, au nom du Gouvernement.

Les consultations populaires ainsi lancées, places aux résolutions qui ne tarderont pas à venir.

Chantal Kabasua

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