28 mars 2024

RDC : Lutte contre l’impunité et mise place d’une justice transitionnelle, La ministre Rose Mutombo et les partenaires de la RDC S’investissent pour relever le défi

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Rédaction :+243817406088

La ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese, a reçu le mercredi 9 mars, deux délégations des membres de la Fédération Internationale pour les Droits Humains, FIDH et la délégation de l’équipe d’experts internationaux du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.

Avec les membres de la FIDH, les échanges ont tournés au tour de la lutte contre l’impunité. La FIDH pour l’amélioration des conditions des magistrats, gage d’un suivi efficace de la lutte contre ce fléau.

«Nous sommes venus rencontrer Mme la ministre d’Etat pour lui exposer la question de la lutte contre l’impunité pour que la RDC puisse prendre des mesures nécessaires pour que les procédures soient engagées ou que les procédures puissent avancer sur tout l’appareil judiciaire. Que son fonctionnement soit amélioré par l’amélioration des conditions de travail des magistrats et également le recrutement des magistrats», a déclaré Traoré Drissa, secrétaire général de la FIDH.

La question liée à la protection des défenseurs des Droits de l’Homme a également été entre Rose Mutombo et les représentants de la FIDH. Les deux parties ont passé en revue la question de la proposition des lois sur les défenseurs des Droits de l’Homme :

«Nous avons souhaité qu’il y ait l’implication du gouvernement congolais dans le processus législatif concernant cette proposition de loi. Nous avons exhorté madame la ministre et l’ensemble du gouvernement à mener une coordination dans le cadre de la justice transitionnelle pour faire en sorte que l’ensemble des acteurs des parties prenantes puissent avoir une bonne coordination afin que l’efficacité au rendez-vous et que les victimes puissent avoir satisfaction. Nous avons reçu une oreille attentive de la ministre. Nous avons espoir que les choses pourraient évoluer» a-t-il souligné.

Quant à la délégation d’experts internationaux du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme conduite par son président Bacre Waly Ndiaye, il a été question de la mise en place du processus de justice transitionnelle

«Nous sommes venus à la rencontre de madame la ministre d’Etat pour voir, conformément au mandat que nous avons au nom du Conseil des droits de l’homme, comment nous pouvons assister la RDC dans la conception et le fonctionnement extrêmement complexes d’un processus de justice transitionnelle dont le pays a fait sa priorité et pour lequel il a demandé l’assistance des Nations Unies et en particulier le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme» a indiqué le président Bacre Waly Ndiaye.

Comme son mandat a été élargi à l’ensemble de la RDC l’année dernière, la délégation est venue auprès de Rose Mutombo Kiese pour s’imprégner des différentes réalités que ce processus devra prendre en compte, y compris comment faire un processus de réconciliation, de justice transitionnelle, de prévention de la répétition des crimes qui ont été commis, des réparations et d’assistance aux victimes quand en même temps le conflit n’est pas terminé et la justice civile n’est plus.

«C’est dans ce cadre-là que nous sommes revenus sur la manière de faire face à ce défi et discuter avec elle des possibilités de porter notre assistance à la RDC. La ministre d’Etat nous a informés des avancées dans la préparation de recrutement de nouveaux magistrats, des avancées dans la requalification des infractions qui permettraient aux juges civils de fonctionner même dans les zones qui sont en état de siège. Elle a aussi parlé des avancées au niveau des commissions qu’elle est chargée de diriger au sein du processus de mise en œuvre de la structure de transition en RDC. Dans tous ces cas-là, nous avons échangé pour voir comment renforcer ce processus qui nous semble absolument clé pour que la RDC brise le cycle des violences. Si ce cycle de violences n’est pas brisé, les conflits ne vont pas être réglés et que ce pays ne pourra pas bénéficier de l’extraordinaire potentiel pour son propre développement et pour celui de l’Afrique».

En ce qui concerne la RDC, des commissions justice et vérité qui permettent à la population de faire état de ses désidératas en matière de consultations, de justice et qui permettrait au ministère de la Justice de mieux cerner les besoins en matière de justice de la population, est en cours d’installation.

Joël Diawa

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