Prison centrale d’Inongo: l’association Mounia plaide pour la réhabilitation d’infrastructures endommagées
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Les conditions de détention à la prison centrale d’inongo dans la province de Maï-Ndombe connaissent une détérioration sans précédent. Plusieurs sources indiquent que cette maison carcérale serait devenue un lieu de détention volontaire en ce que, les détenus peuvent s’évader à tout moment. D’où cet appel pour sa réhabilitation.
Selon les sources concordantes, les murs sont fissurés, la toiture, les fenêtres et les portes existent peuvent être emportées sans la moindre résistance. Pour preuve, au moins 38 prisonniers sur 56 se sont évadés la semaine dernière.
Une situation qui préoccupe au plus haut point Alexis Mputu, porte-parole du gouvernement provincial qui plaide pour une réhabilitation de toute l’infrastructure de fond en comble. Touché par la précarité qui caractérise cette institution pénitentiaire d’Inongo, l’activiste des droits de l’homme Agnès Kalonji a proposé quelques pistes de solutions pour vite remédier à cette situation en vue de d’assurer la sécurité et la dignité des détenus :
« J’invite les autorités compétentes à procéder au recensement des détenus, au réaménagement de la prison d’Inongo, à la réinsertion de détenus une fois libérés. Cette réinsertion passe notamment par la mise en place des programmes ayant trait à la formation professionnelle, aux cours d’alphabétisation ainsi qu’aux activités de développement personnel. Ces mesures d’une importance capitale visent à réduire la récidive, à promouvoir la réinsertion sociale et à l’amélioration des conditions de détention », a-t-il appel
Toujours au chapitre des recommandations, la présidente de l’association Mounia estime que les détenus constituent une main d’œuvre importante et efficace dans la réalisation des travaux d’ordre public:
« J’invite les autorités compétentes à impliquer davantage les détenus dans l’organisation des travaux d’intérêt général au bénéfice de la communauté locale. Ces derniers peuvent être utiles dans les travaux de nettoyage et d’assainissement des lieux publics, ils peuvent également être utiles dans l’agriculture et l’élevage ainsi que dans construction des logements sociaux.
Cette façon de les occuper pourra vite contribuer à leur réinsertion au sortir de la prison. »
L’amélioration des conditions des détenus dans les différentes maisons carcérales en République Démocratique du Congo demeure le cheval de bataille de la présidente de l’association Mounia, Agnès Kalonji. Elle se dit prête à apporter son savoir-faire dans ce secteur en vue des solutions efficaces et durables.
Chantal Kabasua
