Kinshasa-N’djili : Condamnés pour « outrage public aux bonnes mœurs », quelques pseudos artistes tentent de faire chanter le Procureur Jonas Kisubi
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« Nul n’est censé ignorer la loi » dit-on mais, il est paradoxal de se rendre à l’évidence que certains congolais ignorent encore l’infraction « d’outrage public aux bonnes mœurs », reconnu par l’article 176 du code pénal congolais livre deuxième.
C’est le cas de Masanga Keza, Nsuka Matondo, Mbombo Kipulu, Ikondo Longange, Mbiyavanga Zebo, Bgoy Kasongo, Fataki Lunga et Niamba Malafi. Ces citoyens congolais qui se font passés pour des artistes avaient été appréhendés le samedi 27 Juillet dernier par les services du Parquet près le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/N’djili. Déférés en procédure de flagrance le lundi 29 Juillet, ils ont été condamnés à 1 mois de servitude pénale pour outrage public aux bonnes mœurs. Deux d’entre eux ont été remis en liberté pour avoir été condamné avec sursis alors que les autres avaient été acheminés à la Prison centrale de Makala.
Les précités ont en effet, été surpris non loin de la maison communale de N’djili à Kinshasa, pendant qu’ils étaient en train d’exhiber des dance obscène avec des tenues qui couvraient à peine certaines parties de leurs corps, visiblement, dans l’intention d’influencer la pudeur. Indignés par cet acte, les habitants des parcelles envoisinantes du lieu de la scène ont alerté le Parquet qui a mis la main sur eux.
Au cours de l’instruction devant l’officier du Ministère Public, ces prevenus n’ont brandi aucun document attestant leur qualité d’artiste. Venu pour s’enquérir de la situation, Niamba Malafi, responsable du groupe MWINDEURS qui encadre ces jeunes s’en est pris au Procureur de la République Jonas Kisubi avec des propos outrageants, qualifiant l’arrestation de sa bande « d’arbitraire » ; c’est ainsi qu’il a lui aussi, été détenu; il a par ailleurs été condamné au même titre que ses acolytes, selon toute vraisemblance, comme auteur intellectuel de ces actes.
Après ce verdict du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/N’djili, il s’est constaté dans les réseaux sociaux et dans quelques médias, un déferlement des réactions visiblement mal orientées, faisant passer le Procureur Jonas Kisubi pour les bourreaux de ces pseudos artistes alors qu’il n’y a eu ni arrestation arbitraire, ni détention illégale, moins encore une condamnation pour outrage au magistrat.
N’est-ce pas dit-on que « la force reste à la loi ? » Ces artistes autoproclamés ont prévalu de leur propre turpitude brandissant le droit d’expression culturelle qui du moins, ne leur donne pas le droit de s’habiller de manière indécente ou d’exhiber des danses obscènes sur la place publique ; fait qui est d’ailleurs constitutif d’infraction « d’outrage public aux bonnes mœurs » punie par la loi.
Le Procureur de la République Jonas Kisubi Bantuikoko du Parquet de Grande Instance de Kinshasa/N’djili, l’un des magistrats irréprochables qui s’efforce de rétablir l’ordre public dans le district de la Tshangu réputé pour une délinquance excessive, se trouve aujourd’hui victime des attaques sur les réseaux sociaux. Les autorités tant judiciaires que politiques doivent donc s’impliquer afin de préserver l’honneur et la dignité du magistrat sous toutes ses formes.
Joël Diawa
Une arrestation sans mandat, comment vous qualifier ça ?
Vous parlez de l’article 176 du code pénal, Ok! Alors qu’en est-il des musiciens reconnus qui exhibent leurs danseuses sur les medias, la TV avec des chansons et danses immorales et des tenus qui heurtent la sensibilité ?
l’article 176 ne les concerne t’il pas ?
Je suis content de vous lire. Nous entant que média, nous n’avons fait que relater les faits. Mais cela n’empêche qu’on fasse observer ce qui suit :
1. De l’Arrestation sans mandat: les acteurs ont été interpellés en pleine action, au moment de la commission de la présumée infraction,
2. Parlant d’autres musiciens qui s’exhibent à la télé : À chacun son ressort. Ces acteurs ont été interpellés par le Parquet de grande instance de Kinshasa N’djili dans la commune de N’djili. Pour le reste, chaque ressort peut prendre ses responsabilités