Carnage au CPRK: Le BCNUDH invite les autorités à poursuivre les auteurs de ces crimes et violations des droits humains
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Dans son communiqué du 4 septembre 2024, Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme se dit préoccupé par les récentes tueries au Centre Pénitentiaire et Rééducation de Kinshasa(CPRK) et invite les autorités du pays à poursuivre les auteurs de ces crimes et violations des droits de l’homme.
« Le BCNUDH salue l’ouverture d’une enquête par les autorités et souhaite qu’elle soit prompte et transparente. Le BCNUDH invite les autorités à traduire devant la justice les auteurs des crimes et violations des droits humains qui y sont survenus, quelles que soient leurs fonctions », peut-on lire dans le communiqué.
Le BCNUDH appelle par ailleurs le gouvernement congolais à privilégier la prise en charge des victimes les plus vulnérables de cet incident.
« Le BCNUDH prie les autorités de prendre des mesures urgentes en vue d’assurer une prise en charge holistique des victimes des violations des droits humains y compris de violences sexuelles en accordant une attention particulière à ceux et à celles qui sont dans une plus grande vulnérabilité », renchéri le communiqué.
Construit pour accueillir 1500 détenus, le CPRK regorge actuellement 15000 personnes. Face à cette surpopulation, le BCNUDH encourage l’initiative du gouvernement à construire d’autres prisons et réitère sa disponibilité à l’amélioration des conditions carcérales.
« Le BCNUDH souligne également les mesures intérimaires prises par le ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux pour désengorger les prisons et réitère sa disponibilité à identifier et appuyer des mécanismes à mêmes de trouver une solution durable pour des conditions de détention dignes en République démocratique du Congo », conclu le communiqué.
Pour rappel, une tentative d’évasion est survenue dans la nuit du lundi 2 septembre 2024 à la prison centrale de Makala. Selon le gouvernement, 129 personnes ont été tuées dont 24 par balles, 59 blessés, pris en charge par l’Etat ; et quelques détenues violées. Le BCNUDH présente les condoléances aux familles éprouvées.
AM