TGI/Gombe : Le Pasteur Pierre Kasambakana condamné à 11 ans de servitude pénale, la LIZADEEL partiellement satisfaite
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Le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe a rendu ce vendredi 07 Juin, son verdict dans l’affaire qui oppose le Ministère Public au Pasteur Pierre Kasambakana de l’église Primitive au Congo.
Alors que le ministère public avait requis la peine maximale soit, 20 ans de servitude pénale, la sentence du Tribunal est de 11 ans de servitude pénale retenue contre le prévenu reconnu coupable des chefs d’atteinte aux mœurs et mariage forcé.
La même peine a été prononcée contre Daniel Nzuzi Mabiala, père de la fille “mineure” accusé de mariage forcé, faux en écriture et usage de faux qui a en outre été déchu de sa qualité de père.
La ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des enfants et élèves, (LIZADEEL) qui s’est constituée partie civile dans cette affaire se dit « partiellement satisfaite » de la sentence prononcée du fait de la condamnation. Malheureusement quant à la réparation « nous ne l’avons pas obtenu », a déploré Me. Liévin Gibungula, coordonnateur National des avocats de la LIZADEEL.
En effet, cette ONG de défense de droits humains avait demandé « l’érection d’un monument de 5mettres qui porterait le symbole de la lutte contre le mariage forcé et la fermeture de l’église Primitive », mais le Tribunal n’a pas accédé à ces demandes.
« …Mais notre souhait est de voir cet enfant reprendre les études », a émis Me. Liévin, « mais malheureusement elle n’est pas avec nous ».
Arrêté par le Parquet Près le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe puis transféré à la prison centrale de Makala depuis le 23 Janvier dernier, Pierre Kasambakana est mis en accusation après que la vidéo de son mariage avec une fille mineure à Moanda au Kongo-Central soit devenue virale suscitant indignation.
Pierre Kasambakana est connu pour ses prédications en faveur de la polygamie et la pédophilie. Il avait déjà été impliqué précédemment dans onze mariages dont la grande majorité des conjointes ont été encore mineures au moment de l’union.
Joël Diawa